Baudoin.Les essuies-glaces.
Les essuie-glaces est une BD de Baudouin que j'ai lu avec Claudialucia de Ma Librairie et que nous avons décidé de commenter ensemble.
Quand j'ai commencé ce livre, le sujet était le voyage en Gaspésie, mon adieu à mes amis, à Laurence.
Les essuies-glaces est donc une oeuvre autobiographique, un album d'au-revoir au Quebec , où l'auteur a vécu pendant trois ans à Hull, nom loin de Ottawa. Dans ce récit , ce carnet du voyage à travers le Quebec, Baudoin nous donne à voir la beauté de Montréal, des rives du Saint- Laurent, de la Gaspésie. Mais le livre nous parle des amis rencontrés, des amours de passage. Le voyage de l'auteur est une rêverie poétique qu' accompagnent parfois les vers du poète québécois Guy Jean. Du texte et des images de l'auteur coule la nostalgie de celui qui ne se fixe pas… quitter pour pouvoir revivre. L'album est une errance entre le réel et l'imaginaire, une rencontre improbable avec une jeune fille dans une gare au bout de rails suspendus dans les airs. Où commence le rêve, où finit la réalité? dans les souvenirs? dans les hasards de l'existence, d'une rencontre? Surgit alors un le cerf au bout du chemin … Comme dans un rêve, le temps est bousculé, le passé surgit au milieu du présent, l'ancienne Acadie de Félicité s'invite au milieu des rues de Laurence de Montréal… Dans les livres de Vargas que Baudoin a illustrés : le Marchand d'éponges et Les quatre fleuves, Baudoin se peint sous les traits du flic Adamsberg et il est effectivement, comme lui, un pelleteur de nuages.
J'aime penser les êtres humains comme des pays, des villes.
L'album présente une double narration. Le voyage magnifiquement illustré occupe l'essentiel de chaque la page, en bas de page Baudoin nous fait part de ses réflexions sur sa propre existence, sur la place du passé, sur la place de l'amour :
Il nous faut donc vivre le nouvel amour sans tuer les précédents.
GuyJean et Baudoin.
Surgit alors un cerf au bout du chemin