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En effeuillant le chrysanthème..
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8 juillet 2012

Fabrice Melquiot. Lisbeths.

130142

Dans nos blogs, Claudialucia et moi-même présenteront  les pièces vues ensemble lors du Festival d'Avignon. Si parfois  le résumé des oeuvres  s'avère identique,  nos avis personnels peuvent diverger. 

Lisbeths. de Fabrice Melquiot.

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Tours. Dans un café, rue Michelet.

Pietr est vrp. Lisbeth vient de quitter son mari. C'est le début d'une relation entre  deux êtres ne sont plus tout jeunes. La quarantaine a marqué leur corps: il a attrapé du ventre, elle porte les stigmates de la grossesse. Pour faire l'amour avec passion, Ils se retrouvent dans le studio de Pietr à Paris ou dans des chambres d'hôtels. 

Gare de la Rochelle. (Quelques mois plus tard).

 Pietr  descend du train et ne reconnait plus Lisbeth qui est venue l'attendre, c'est une inconnue.Tout le monde connais ça: je croise une inconnue sur le quai de la gare. Elle me regarde, me sourit... Une nouvelle Lisbeth  qui ressemble à l'ancienne.

 Suis-je le seul à – Sommes-nous les seuls ? D’autres femmes, d’autres hommes ont-ils subi la même - La même quoi ? »

Pietr est-il devenu fou ? Certainement pas. Pietr est marqué par la peur. Il  exprime les peurs, les angoisses de tout homme devant la vie. Connaissons nous vraiment la femme ou l'homme avec qui nous partageons notre vie?. Avons nous le droit de faire un enfant pour le livrer au monde ? Ces questions ne sont-elles pas plus fortes dans notre siècle commençant?

« Hommes et femmes du XXIè siècle. Que leur arrive-t-il, que nous arrive-t-il ? »

L'existence est déroutante, mystérieuse, inquiétante. 

Mais la gravité du propos  est portée  par des mots simples  à l'image de  Pietr et Lisbeth (Lisbeths ?) qui ne se posent que "deux ou quatre questions" sur ce qu'ils sont. En fait sur leur raison de vivre. Et nous nous reconnaissons en eux.  

 

Mon avis:

Le beau texte de Fabrice Melquiot, que j'ai découvert, est servi par la mise en scène intelligente, rigoureuse de Manuel Bouchard  et par le talent des très bons comédiens. Dans un décor dépouillé (une estrade,  deux chaises, un drap ) les acteurs nous transportent dans des lieux divers (un bistrot, le bord de la mer, une chambre d'hôtel…) par la puissance des mots, par un geste ou un regard. Les relations entre Lisbeth et Pietr sont souvent affaire de distance et de regard, alors la scène se rétrécit ou devient immense. Le corps complète  la parole, le mot vient parfois en décalage de l'action, un geste reste en suspension…elle est raide, lui est gauche, un peu emprunté. Le rôle de Petr est  interprété par Claude Lalu, celui de Lisbeth en alternance par Nadjina Khouri out Babette  Largo.

L'avis de Claudialucia: c'est ici.

Lisbeths 

mise en scène Manuel Bouchard

Cie Théâtre du Bocage.

Théâtre Essaïon. 20 h 50.

Du 7 au 28 juillet.

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