Jane Eyre. Cary Fukanaga. 2012.

20 janvier 2013

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Enigme 54. Jane Eyre. Cary Fukanaga. 2012.

Il s'agissait de reconnaître Jane Eyre, dernière adaptation pour l'écran du livre de Charlotte Brontë publié au milieu du XIX° siècle. Les vainqueurs du jour: Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha, Pierrot Bâton, Shelbylee, Syl.

Synopsis.

Jane Eyre est engagée comme gouvernante de la petite Adèle chez le riche Edward Rochester. Cet homme ombrageux ne tarde pas à être sensible aux charmes de la jeune fille. C'est le début d'une folle passion…

Mon avis:

De l'enfance et de l'adolescence de Jane Eyre, l'adaptation ne garde que les dures premières années passées dans un pensionnat à l'âge d'une dizaine d'années. Sans explication, sans transition, le spectateur retrouve Jane préceptrice de la fille du propriétaire de Thornfield , Rochester. Dans le rôle de Jane Eyre, Mia Wasikowska éclaire le film de sa présence. Elle rend avec finesse et grâce la complexité et les déchirements du personnage partagé entre d'une part sa conscience sociale et morale, et d'autre part ses pulsions sexuelles. Cependant le film souffre de l'interprétation du personnage de Rochester. En effet Michael Fassbender n'est pas à la hauteur du rôle, il ne rend pas les nuances du personnage créé par Charlotte Brontë un être profondément ambigu, séduisant, manipulateur, torturé. L'acteur se contente de jouer un Rochester marqué par le malheur.

Cary Fukanaga signe une mise en scène élégante soignée, léchée. Le metteur en scène rend habilement l'atmosphère pesante, inquiétante du manoir lugubre perdu au mileu de la lande balayée par le vent. Il joue sur la lumière les ombres et lumières, les clairs obscurs, les lumières rasantes des couchers de soleil pour transcrire un côté fantastique et gothique. Mais comme c'est souvent le cas avec l'adaptation de grands romans, le metteur en scène ne se permet pas de s'approprier le roman, il se contente de l'illustrer. Il manque au film un véritable souffle et l'émotion est le plus souvent absente.