Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
En effeuillant le chrysanthème..
Archives
12 avril 2015

Le Voleur. Louis Malle. 1967.

 

 

le_voleur02

Le voleur réalisé par Louis Malle est  sorti sur les écrans en 1967. Le film est une adaptation du roman de Georges Darien paru en 1897.Dans ce roman , Darien aux penchants anarchistes, s'attaque avec férocité à la société bourgeoise de la belle époque, à l'église et à l'armée.

Les vainqueurs sont: Eeguab, Aifelle, Asphodèle, Keisha, Mireille, Dasola,  Dominique P, Syl.

 

Synopsis.

En 1890, Georges Randal,  se voit refuser la main de sa cousine Charlotte car  trop pauvre, il a été ruiné par son oncle qui l'a élevé à la mort de ses parents. Pour se venger , Georges vole les bijoux de la future belle mère de sa cousine, ce qui provoque la rupture du mariage. Devenu voleur par défi, Randal commence une fructueuse carrière de cambrioleur au sein d'une bande dirigée par l' abbé La Margelle.

 

Mon avis:

Sans aucun doute Louis Malle avec Le Voleur réalise un de ses meilleurs films. L'adaptation assez libre du roman de Darien par le metteur en scène, aidé de  Jean Claude Carrière et  Daniel Boulanger, respecte l'esprit rebelle du livre. En faisant le portrait d'un voleur,Malle s'attaque à la société bourgeoise et répressive de la Belle  Epoque, et par là à celle des années 60. Car pour Malle la classe bourgeoise n'a guère changé.Derrière une façade honorable, une bonne éducation , les hypocrites bourgeois exploitent les classes populaires pour amasser de plus en plus d'argent. Les hommes politiques, l'armée, la police et l'église sont les remparts de l'ordre établi.

Le voleur s'attaque à ce que les bourgeois respectent le plus, leur raison d'être, l'argent. Prendre l'or d'un possédant c'est le faire souffrir plus que de le mettre à mort. Alors Georges Randal saccage les appartements, détruit  les beaux meubles , les secrétaires, les coffre-forts symboles de la réussite sociale:" Il y a des voleurs qui prennent mille précautions pour ne pas abîmer les meubles, moi pas. Il y en a d'autres qui remettent tout en ordre après leur visite, moi jamais. Je fais un sale métier, mais j'ai une excuse, je le fais salement…"  Le bourgeois même au moment de passer de vie à trépas  mérite  d'être spolié. Comme l'affirme La Margelle : " La mort n'est pas une excuse".

La mise en scène de Louis Malle est sobre sans effets de caméra. Il suit chaque mouvement toujours calculé de Randal incarné par Jean Paul Belmondo à contre-emploi. L'acteur est parfait, dans un rôle de voleur froid, cynique, désenchanté qui dynamite le monde dont il est issu. Autour de Belmondo, Malle a réuni une distribution extraordinaire: Geneviève Bujold, Françoise Fabian, Marlène Jobert, Bernadette Lafont, Martine Sarcey, Marie Dubois….Jacques Debary, Paul Le Person et le merveilleux Julien Guimar dans la soutane de l'abbé La Margelle. Charles Denner interprète avec talent le rôle d'un voleur qui a adopté le camp de l'anarchisme.

Un très grand film boudé par la critique à sa sortie sur les écrans.

 

 

 

 

Publicité
Commentaires
P
je lis, je souris souvent en passant par ici, j'y reviens<br /> <br /> et je ne laisse pas souvent de mots, je ne sais pourquoi, ça me plait pourtant<br /> <br /> alors auj8 je tague<br /> <br /> https://patchcath.wordpress.com/2015/04/17/very-inspiring-blogger-award/<br /> <br /> à bientôt
En effeuillant le chrysanthème..
Publicité
Derniers commentaires
En effeuillant le chrysanthème..
Publicité