Benjamin Heisenberg. Le braqueur. La dernière course.
Benjamin Heisenberg s'est inspiré pour réaliser ce film d'un fait réel. Un énigmatique braqueur de banque, Johan Rettenberg, est libéré après avoir passé six ans sous les verrous. En prison il s'est efforcé de maintenir sa condition physique et a continué à s'entraîner à la course à pied. Dès sa sortie de prison Jeff ne cherche pas à se réinsérer dans la société. Il reprend en solitaire ses braquages en série à Vienne, non pour entasser un magot mais comme un défi personnel. Champion de marathon il ne cherche pas dans ses victoires une notoriété publique, la course lui permet d'écouter son corps et d'atteindre les limites de ses capacités physiques. Ce trentenaire marginal et impénétrable semble en perpétuelle fuite de lui-même . La dernière course lui offre sa dose maximale d'adrénaline , Il doit échapper aux forces de police lancées à ses trousses.
Le réalisateur signe un film rigoureux, sobre, sans effets et fascinant. Du personnage de Jeff Rettenberg ( remarquablement interprété par Andreas Lust) nous ne savons rien de son passé,de ses pensées il parle peu, il agit. L'action prend donc le pas sur l'étude psychologique.
Benjamin Heisenberg s'affirme comme un cinéaste de talent qui fait penser à Bresson ou à Melville. Une belle découverte personnelle.
LE BRAQUEUR : BANDE-ANNONCE (LA DERNIÈRE COURSE)