Nadar et ses contemporains. Exposition. Musée Angladon. Avignon.
Jusqu'à la fin septembre , le Musée Angladon nous permet d'admirer 120 photographies, clichés sortis du fonds Nadar du Ministère de la Culture. Elles sont l'oeuvre de Felix Nadar et de son fils Paul auxquelles s'ajoutent des images de Constant Puyo et d'Henri Manuel. L'exposition fait une place à des photographes avignonnais comme jean-Batiste Michel ou Charles Baresago.
Nadar et les ateliers photographiques.
La quasi totalité des tirages présentées sont des clichés réalisés dans des ateliers photographiques. En 1853, Gaspard Felix Tournachon, dit Nadar, alors âgé de 33 anse ouvre son prémier atelier à Paris rue Saint Lazare, là se succèdent les grands noms de la littérature: Gautier, Nerval, lmes Goncourt ou Desbordes-Valmore…Nadar, devant le succès rencontré , fait construire un nouvel atelier rue des Capucines. Au rez de chaussée se trouvait un magasin de vente à l'étage deux salons. L'atelier est un véritable décor de théâtre avec ses tentures, ses objets hétéroclites 'vases, peaux de bêtes…), meubles de tous styles, plantes vertes. Tout Paris se presse rue des Capucines: Courbet, Doré….
La guerre de 1870, ruine en partie Nadar qui doit vendre et s'installer dans un atelier plus modeste rue d'Anjou (1872), il confie la direction artistique à son fils Paul âgé de 18 ans qui s'affirme digne de la confiance de son père. Paul Nadar photographie les plus grands noms du théâtre parisien , il immortalise Cecile Sorel, Sarah Bernhardt ou Clio de Merode. Toutes ces photographies ont un intérêt documentaire (robes, étoffes, accessoires..) mais surtout elles permettent de réfléchir sur la représentation d'une époque. Les portraits de femme en particulier sont une mise en scène des attitudes, des gestes, des regards. La photographie met en valeur, magnifie la féminité par le regard de l'artiste.
Entre Nadar père et son fils des différents se font jour, à la fois pour des raisons personnelles et pour des motifs professionnels. Felix Nadar décide de quitter Paris, il ouvre en 1876 un atelier rue de Noailles à Marseille.
Une magnifique exposition.