Expostion Eugène Atget. Musée Carnavalet . Paris. Jusqu'au 29 juillet.

29 juin 2012

Expostion Eugène Atget. Musée Carnavalet . Paris. Jusqu'au 29 juillet.

Expostion Eugène Atget. Musée Carnavalet . Paris. Jusqu'au 29 juillet.

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Pour les amateurs de photographies, l''exposition Eugène Atget est un véritable moment de bonheur.

Atget ne s'est jamais véritablement considéré comme un artiste, il a constitué des collections de "documents" sur des sujets divers: photographies de rues, de commerces, d'éléments architecturaux ou décoratifs…Ses clichés étaient destinés à une clientèle d'artistes peintres, de décorateurs d'intérieur ou de théâtre, à des architectes…qui avaient besoin de tirages très nets pour leur documentation personnelle. Toutes ces personnes ne trouvaient pas dans le travail d'Auget le moindre intérêt artistique. La photo n'était pas à leurs yeux un art, mais une simple reproduction du réel.

Toutes les épreuves ont été réalisées sur des plaques de verre au format 18x24 cm recouvertes d'une solution de gelatino-bromure d'argent. Atget assurait le tirage sur du papier albuminé virant à l'or. Les 7000 clichés étaient soigneusement numérotés, répertoriés ce qui permettait au photographe de retrouver aisément les négatifs et de pouvoir effectuer un retirage à la demande.

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Mais derrière l'aspect purement documentaire les surréalistes se rendent compte que le travail d'Atget est aussi le reflet d'une époque et traduit le regard poétique de l'auteur. En 1927, la photographe américaine Berenice Abbot demande à Atget, pour qui elle a une réelle admiration, de poser pour elle . Quand elle vient présenter ses tirages au vieux photographe, elle trouve porte close. Atget vient de mourir.

Man Ray a été aussi un admirateur de l'oeuvre d'Eugène Atget il lui a achèté un album de 43 tirages ( aujourd'hui conservé au musée de Rochester aux Etats-Unis). Ces photographies sont exposées dans une salle du musée. Les commissaires de l'exposition ont eu l'excellente idée de permettre de découvrir le travail fort passionnant d'un photographe parisien, contemporain d'Atget: Emmanuel Potier.