Voici un texte de Philippe Jaccottet dont Gwenaëlle a enlevé des mots mais auquel elle conservé sa structure originale. Le but combler avec des mots les blancs qui existent dans cette matrice…
Il est beaucoup de…qui m’auront gardé……légèreté d’ un rire……ici se dévoile……dans l’herbe, sauf………c’est à dire…...mais il faut…en ces abords…… le cœur ralentissent……de la disparition………on ne sait trop quelle……dans.... : comme si moins vif…,…moins……adoucie, elle aussi sans tache mais plus tendre…… .
Matrice.
Il est beaucoup de jeunes femmes qui sur la terre m'ont croisé et qui m'auront gardé à jamais dans leur mémoire de chairs décomposées, elles se souviennent de la légèreté d'un rire, de mon regard moqueur. Ici se dévoile à mes pieds une femme qui dort dans l'herbe , sauf que son sommeil est d''éternité c'est à dire comme émergeant d'e l'oeuvre de Rimbaud, une Dormeuse du val. Mais il faut agir vite faire disparaître le cadavre en ces abords passagers. La tension et le coeur ralentissent. Le corps nu, au bord de la décharge, au bord de la disparition les yeux grands ouverts d'on ne sait quelle était la couleur dans un passé bien proche me fixent, comme si le trépas rendait l'oeil moins vif et terne, moins attirant que l''oeil de la faucheuse qui rend mon âme sereine, adoucie, ma dernière victime étranglée je l'ai laissé elle aussi sans tache mais plus tendre, elle n'avait que douze ans.